Le château, entre abandon et prison

Le château, entre abandon et prison

La mort de René Ier, en 1480, puis celle de son neveu et héritier, Charles III, en 1481, marque une nouvelle étape dans l’histoire de la forteresse. Elle perd de facto son rôle de garde-frontière. Louis XI, roi de France et neveu de René Ier, hérite des terres et réussit ainsi à intégrer le territoire provençal dans le royaume de France.

Dès ce moment, le château conserve un rôle militaire par la présence d’une garnison d’une dizaine de soldats, mais perd sa fonction d’apparat. Tarascon est délaissée en partie par les nouveaux rois de France, désormais comtes de Provence. Ils n’y font que passer et résident le plus souvent dans les hôtels particuliers des membres de la noblesse locale.

En juin 1652, le château subit de nombreux tirs de canons et de mitrailles lors du siège effectué par les troupes royales contre la garnison du château, rebelle à l’autorité de Louis XIV.

La forteresse sert au fil des guerres françaises et européennes un lieu d’incarcération pour soldats. Rapatriés à l’arrière du front dans ce vieux château, les prisonniers sont maintenus en détention en attendant d’être échangés ou rançonnés. Des détenus espagnols, puis des marins britanniques de la Royal Navy, sont faits prisonniers aux XVIIe et XVIIIe siècles. L’usage carcéral est continu du XVe siècle jusqu’en 1926, date de la fermeture de la prison.

VISUELS : 

Graffiti "Baureau des prizonie" ©Hervé Hôte