Graffiti de prisonniers

Graffiti de prisonniers

Le château de Tarascon comporte des centaines de graffiti, témoignages des différents occupants du monument depuis le XVe siècle.

Le château de Tarascon, prison royale et républicaine

Le château de Tarascon a toujours possédé une fonction carcérale depuis sa construction au XVe siècle. Celle-ci a perduré jusqu’en 1926, date de fermeture de la maison d’arrêt départementale.

Les collections de graffiti gravés sur les murs de plusieurs salles du château témoignent de l’utilisation des salles comme cachots individuels ou collectifs.

Le château, véritable prison située à l’arrière du front de guerre lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763), la guerre d’Amérique (1775-1783), les troubles et les guerres de la Révolution française jusqu’à la paix d’Amiens (1802), révèle aujourd’hui la mémoire de ces hommes d’équipage de plusieurs nationalités : anglaise, allemande, espagnole, italienne, néerlandaise, danoise, finlandaise et suédoise. 

Les graffiti relevés et interprétés par Marc Bollon

Marc Bollon, architecte et auteur, a relevé et interprété quelques-uns des graffiti les plus significatifs de l’histoire de ces marins prisonniers au château de Tarascon. Il a classé ces différents navires laissés par ces hommes selon deux grandes périodes historiques, la Renaissance et le Siècle des Lumières.

A travers ses recherches, Marc Bollon révèle les noms de ces navires qui constituent un véritable inventaire de l’imaginaire naval : galée, brigantin, galiote, fuste, coca catalane, caraque provençale, nao ibérique, sagatiera, tartane, pinque, chébec, barque de commerce, sloop of war, gabarre, goélette, cutter, schooner. Autant de noms qui constituent un répertoire de navires bien réels.