Les massacres révolutionnaires au château

Tarascon connaît, sous la Révolution française, des périodes de troubles importants. Face à la radicalisation des opinions politiques, la forteresse poursuit naturellement sa fonction de lieux d’enfermement.

Le site reçoit des prisonniers civils, nobles et prêtres contre-révolutionnaires, ainsi que des soldats combattant contre la France, de la période révolutionnaire (1792) jusqu’à la Paix d’Amiens (1802).

Après la chute du gouvernement de la Terreur, conduite par Maximilien de Robespierre, le 27 juillet 1794, les emprisonnements politiques se succèdent au château. Durant la Terreur blanche, des massacres de civils s’y déroulent. Dans la nuit du 24 au 25 juin 1795, des hommes et des femmes, anciens membres des comités révolutionnaires arrêtés dans le canton de Tarascon, sont emprisonnés au château, puis exécutés sommairement.

Cette mémoire carcérale est aujourd’hui remise en perspective. Le château de Tarascon, dont le style architectural se rapproche de celui de la Bastille Saint-Antoine, élevée à Paris dans les années 1370, demeure pour les cinéastes un lieu de mémoire lié à l’histoire de la période révolutionnaire. En 1988, le réalisateur Robert Enrico tourne ainsi plusieurs scènes de son film sur la Révolution française dans la forteresse.

VISUELS : 

Appel des dernières victimes de la terreur dans la prison Saint Lazare, 7-9 Thermidor 1794. Charles Louis Muller (1815-1892). Vizille, musée de la Révolution française ©RMN/Droits réservées
Graffito de la période révolutionnaire. Colonne de justice avec drapeaux tricolores et bonnet phrygien. Château de Tarascon ©Hervé Hôte