Une maison d'arrêt dans le château de Tarascon

Une maison d'arrêt dans le château de Tarascon

Tarascon, ville de justice depuis le Moyen Âge, réussit sous le Consulat et l’Empire, à conserver son tribunal de première instance. Le château connaît alors une importante activité en accueillant une maison d’arrêt, gérée par le Département des Bouches-du-Rhône, qui fermera ses portes en 1926 seulement.

Les salles de la demeure princière sont aménagées en cachots individuels et collectifs pour des détenus civils, des voleurs, des brigands, des détenus politiques ou encore des prostituées.

Les registres d’écrous des détenus du château témoignent de l’ampleur des enfermements tout au long du XIXe siècle. Les révolutions françaises et européennes de 1830, 1848, mais aussi la proclamation de l’empire par Louis-Napoléon III en 1851, entraînent des emprisonnements politiques. On compte également des révolutionnaires italiens, des carbonari, qui, ayant fui leur pays, sont capturés, et enfermés au château.

Les conditions de vie, le froid, les maladies, mentionnées par le médecin de la maison d’arrêt lors de ses consultations et de ses visites, révèlent la dureté de ces emprisonnements-sanctions.

Malgré tout, cet usage carcéral permet, tout au long de ces siècles, de sauver le monument d’un abandon certain et assure la sauvegarde de l’intégralité des bâtiments élevés par les ducs d’Anjou.

VISUELS : 

Détail d'une fenêtre sculptée. Château de Tarascon ©Hervé Hôte